Le Tour de France m’a aidé, plus ou moins, même
si je savais que je me faisais avoir. Au moins, pendant que je regardais, je ne
pensais pas à ce qui me faisait souffrir. Et, au moins, la chaîne avait éjecté
Jalabert, ce tricheur qui se présentait comme une sorte de parangon de vertu.
Le Tour de France m’aidait à ne pas penser à
ce qui me faisait souffrir mais, en réalité, c’était la même hypocrisie, le même
mensonge. Une épreuve sportive ? Une émission de variété, plutôt, une chaîne
de télévision exploitant des cyclistes courant pour des marques commerciales
dont les noms sont prononcés de très nombreuses fois, les coureurs eux-mêmes,
lors des interviews, ne manquant pas de citer leur sponsor. Sans parler des « jeux »,
dont la réponse est donnée et qui sont simplement destinés à persuader les
gogos d’appeler des numéros surtaxés.
Tout ça, à la réflexion, est ridicule. Demain,
on aura oublié les « héros » d’aujourd’hui. On passera à autre chose.
Un clou chasse l’autre.
Les mecs pédalent dans les cols, mais ce n’est
sûrement pas aussi dur qu’on voudrait nous le faire croire. Après tout, il n’y
a que trente ou quarante minutes entre le premier et le dernier. Après trois ou
quatre cols, qu’est-ce que ça change ?
C’est un spectacle comme tout, aujourd’hui,
est spectacle. Les coureurs ne sont pas en cause, mais les journalistes et les
consultants, qui font monter la mayonnaise, devraient se poser des questions. Ce qu’ils
ne feront pas, évidemment.
17 juillet 2013
Les tomates qu'on nous vend aujourd'hui? J'ai envie de les appeler "totraves". Elles ont l'aspect de la tomate, plus ou moins le goût de la tomate, mais la consistance est celle de la betterave. Elles me font penser à la cigarette de Winston dans 1984.
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