vendredi 24 juin 2016

Brexit.
C’est la victoire de la démagogie. Les « populistes », de droite comme de gauche, sont des démagogues. J’ai toujours été étonné que les medias français aient pris Le Pen au sérieux, encore plus qu’ils aient pris sa fille au sérieux. Ou Mélanchon. On, naguère, Besancenot.
Ces soi-disant leaders caressent les pires instincts de la population dans le sens du poil pour obtenir ce qu’ils veulent : le pouvoir. Mais, en fait, simplement un peu de notoriété.
Ce sont des démagogues qui profitent de la liberté d’expression garantie par nos démocraties pour détruire nos démocraties. Revenir aux frontières et aux monnaies nationales en Europe ? En France, en Grande-Bretagne aussi, du temps de Wilson si mes souvenirs sont bons, ça signifiait faire marcher la planche à billets et une inflation à deux chiffres. C’était la même chose en Italie. Du temps de Franco et de Salazar, la pésète et l’escudo n’avaient aucune valeur et les populations vivaient dans la pauvreté et l’asservissement.
Après la disparition des dictatures de droite (Franco, Salazar, les colonels en Grèce) et de « gauche » (implosion du bloc soviétique), l’Union européenne a permis de maintenir, sauvegarder, la paix. Grâce à la négociation. C’était une entente raisonnable.
Les démagogues ne veulent pas d’entente raisonnable. Ils veulent être le chef dans leur petit pré-carré. Si j’étais vraiment méchant, je dirais qu’ils sont comme Hitler à Munich. On ne peut pas nier qu’Hitler était un démagogue. On n’a pas besoin d’expliquer comment ça s’est terminé. L’assassinat des Juifs et des dizaines de millions de morts au cours d’une guerre qui n’avait aucun sens.
Mais en fait, comme toujours, c’était une simple question de politique intérieure. L’Union Européenne n’était pas en cause. C’était une lutte pour le pouvoir au sein du parti conservateur.
Il faut voir les démagogues pour ce qu’ils sont.
Si on faisait demain un référendum sur la peine de mort, on recommencerait à exécuter, au risque de gazer, pendre, guillotiner ou empoisonner des innocents.
Dans nos pays, nos « élites » ne sont pas parfaites. Elles sont souvent arrogantes, égoïstes, lâches, autoritaires et parfois corrompues. Mais les populations auraient tort de se livrer aux démagogues et s’en mordraient très vite les doigts. Une fois au pouvoir, les démagogues qui prétendent défendre le « peuple » seront plus arrogants, plus lâches, plus autoritaires et plus corrompus.

Ce sont des démagogues. Il n’y a que leur gueule qui compte.

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