Voilà peut-être une initiative que j'aurais dû prendre il y a des années. Mais avais-je vraiment quelque chose à dire? Il me semblait que non. Cela n'a pas radicalement changé. Cependant il arrive que de petits événements personnels se produisent et, aussi, que des lectures ou l'actualité suscitent réactions et réflexions. Comme j'ai souvent la sensation que ces dernières ne sont pas en phase avec les opinions dominantes, je me sens un peu isolé. Peut-être pourrais-je, en m'exprimant, toucher des gens plus ou moins sur la même ligne que moi.
En réalité, l'élément déclencheur a été l'affaire DSK. Outre la sidération, dont tout le monde parle, ce fait divers tragique a provoqué de la honte et une grande colère, non seulement en raison de la nature haïssable de l'acte présumé, mais aussi à cause des réactions des médias de notre pays, qui ont semblé s'attacher à défendre l'agresseur présumé et à disqualifier le système judiciaire américain en faisant vibrer la corde de l'anti-américanisme.
À mes yeux, cette affaire met en lumière l'aspect coincé, collet-monté, rigide, d'un Etat qu'on pourrait dire confisqué par une caste et qui, me semble-t-il, ne s'est pas aperçu que la société avait changé, que les citoyens estiment désormais avoir le droit de savoir ce que sont vraiment les hommes et les femmes qu'ils portent au pouvoir et qui les gouvernent. S'il s'avérait que l'ancien Directeur général du FMI a effectivement commis les actes dont on l'accuse, quel homme aurions-nous éventuellement élevé à la tête de notre pays? De plus, si ses propensions étaient bien connues d'une minorité, c'est en connaissance de cause que le Président en exercice a pesé de tout son poids pour obtenir la nommination d'un tel homme à ce poste.
Une question: Que serait-il arrivé si un tel événement s'était produit dans un hôtel situé sur le territoire français?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire